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Gigal dans le désert de l’ouest dans la vallée des baleines, Egypte. Photo©Gigal-2016
Quand je suis dans le désert, dans cette beauté immense chargée en oxygène et en nuances de tous les ors pâles, de tous les gris bleutés, de tous les beiges rosés : j’aime à porter des couleurs flamboyantes dans l’écrin de ses nuances précieuses, de ce désert qui nous invite à nous parer de tons vifs.
Car le désert nous met en phase avec lui et nous révèle à nous même en nous poussant à l’introspection mais aussi en nous faisant embrasser l’amplitude de l’espace, celle de notre âme à la fois terrestre et céleste. Il nous permet d’oser être tout simplement.
La flamboyance demande un écrin raffiné et tel est le désert. Cette flamboyance qui manque tant à nos vies surtout dans les grandes villes occidentales, loin des explorations qui nous mènent vers l’accentuation de nos différences, de nos particularités. Dans ces villes où tout est gris, sombre, où tout se fond dans un magma d’obligations, sans nous permettre le renforcement de nous mêmes, sans nous permettre notre expression libérée. Un territoire où règne la peur de se faire remarquer, d’être différents, d’être superbes tout simplement.
La flamboyance et notre gestion du temps
La flamboyance portée sur soi est pour moi, la marque que notre corps a enfin accepté sa vie, et la vie de notre esprit, la vie dans toute sa splendeur ainsi que sa force, et a intégré notre propre flux de temps. Nous ne sommes plus les esclaves du temps, mais le temps devient juste un accompagnement imperceptible que l’on peux ignorer et qui est à notre service. Les rythmes jour et nuit seuls ponctuent nos vies dans le désert, il n’y a plus d’heures, plus de minutes et nous respirons enfin le parfum de notre planète et le notre. Et c’est ce que l’on trouve en Afrique, en Inde en Asie, mais pas seulement…
Car on trouve aussi cette flamboyance dans la créativité, le cerveau et le cœur d’un nombre grandissant d’artistes et créateurs occidentaux et c’est d’ailleurs magnifique, car la bataille qu’ils livrent contre le temps qui s’écoule si vite dans les sociétés industrialisées, contre la tristesse et le découragement généralisé : ils risquent de la gagner, car même si nous sommes peu à pouvoir nous procurer leurs créations, ils nous influencent. Et nous pouvons nous immérger dans leur monde, dans le style qu’ils nous offrent.
Notre expression de soi sans tabou
Et c’est pour cela que des créateurs comme Alessandro Michele qui fait flamboyer la maison Gucci avec beaucoup de cohérence et de force depuis peu mais aussi un Jean-Paul Gauthier et les Dolce & Gabbana sont des artistes, des designers qui m’inspirent quotidiennement et je les retrouve dans mon jardin de créativité où ils me stimulent avec leurs esprits frondeurs, fantasques, colorés, audacieux mais toujours magnifiques. Ils vivent et ont vécu pour nous magnifier, pour magnifier la vie en nous et c’est ce que font les grands espaces comme le désert. Alessandro Michele n’hésite pas à dire : « Je me fous du temps », « La notion du temps n’existe pas, elle a été inventée par l’homme …(…). »
Alors respect à ses créateurs qui nous révèlent notre expression de soi sans tabou et mettons du flamboyant au plus vite dans nos vies, car chaque effort compte contre l’obscurantisme.
Texte et photos©AntoineGigal-2016 -Tous droits réservés-
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1 comment
La Classe en toutes circonstances ça c’est l’esprit des anciens Égyptiens. Merci pour ce clin d’œil Gigal