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Il était important de résumer tout ce que nous savons au sujet de la fameuse pierre dite « molle ». Avant de nous pencher en détail sur les secrets de la pierre molle en Egypte, pour bien comprendre son importance, son usage extensif et la richesse de celle-ci, revenons à l’intervention divine, dans la création du monde, chez les Anciens Égyptiens.
Le Divin dans la Matière
Le dieu créateur Khnum (en ancien égyptien : H̱nmw « le maître de l’eau fraîche ») est dit : « pétrir » l’humanité sur son tour de potier avec le limon du Nil et d’autres minéraux, comme le natron et la mefkat (mafkat), à l’instar de la genèse coranique et biblique. Cela donne une matière lapidaire (en pierre) dite éternelle nommée : « Ka », mais qui est aussi le nom de notre double divin.
En effet Khnoum est censé nous créer sur son tour de potier, en même temps que notre double divin, notre âme éternelle. Il façonne donc à la fois : la matière matérielle et mortelle : celle qui va être notre corps en même temps que la matière immatérielle et éternelle le « ka » que nous rejoignons à notre mort comme disent les anciens égyptiens. N’oublions pas que pour dire que quelqu’un était mort, les Anciens Egyptiens disaient: » Qu’il allait rejoindre son Ka« …Il y a déjà là, un processus complexe différenciant des matières subtiles et autres : le fait d’agglomérer les deux est un geste qui reproduit l’intervention divine lors de la création du monde et de l’âme humaine.
On voit ici, que l’agglomération est un geste sacré écrit dans les fondements même de l’histoire de la Création du monde. Donc nous allons voir que la pierre ré-agglomérée et l’utilisation de liants pour obtenir cette fameuse pierre molle, non seulement était une pratique courante en Egypte mais était en droite ligne de la genèse égyptienne.
Ajoutons à celà que le signe signe hiéroglyphique de Khnoum le Créateur, est un vase en pierre dure comme ceux de l’ère de Naqada ( 3500 av.J.-C), et que le hiéroglyphe pour le verbe construire c’est « Khusi » (A34 Gardiner) qui représente un homme pilonnant des matières dans un vase… et que l’un des titres d‘Imhotep : le grand architecte, est : « l’ouvreur de la pierre ».
Mais avant de vous parler des preuves et formules égyptiennes, il me faut vous expliquer certaines choses. Dès qu’on prononce les deux mots: » pierre molle « en Occident, on assiste souvent à une levée de boucliers et des réactions de désapprobation (souvent, de scientifiques) comme ci celle-ci, était une aberration de l’esprit, quelque chose qui ne pouvait exister ! Et c’est là pourtant, la marque d’une grande ignorance ! Car dans la réalité, bon nombre d’autres scientifiques se sont penchés sur la question et ont pu prouver non seulement l’existence de cette « pierre molle » mais aussi tout les process pour arriver à ce résultat.
Les Chercheurs Géniaux
Parlons par exemple, pour commencer graduellement, du chercheur et ingénieur français, passionné, Corentin Louis Kervran qui a démontré que sous l’effet de certaines bactéries : le granit se kaolinise : « il est remplacé sur un ou plusieurs cm d’épaisseur par une roche tendre qu’on peut couper au couteau sans difficulté » . Donc même la pierre la plus dure peut se métamorphoser et se ramollir ! En 1959, Kervran explique le résultat de certaines observations par la fusion ou la fission d’atomes, sans radioactivité détectable, pour des êtres vivants ou en géologie. Il nomme ce changement d’état de la matière : transmutation biologique, dite aussi : transmutation nucléaire à froid ou Effet Kervran.
Au passage, il est intéressant de souligner qu’en France cet homme de génie mais très humble, n’a pas été vraiment reconnu, (De quelles jalousies de fonctionnaires as-t-il fait l’objet? C’est ainsi que trop souvent des découvertes géniales sont enterrées ou mise au profit d’autres), mais il suffit de voir son Wikipédia en anglais ou en russe et de comparer avec la version française pour voir qu’il l’a été ailleurs ! Et beaucoup ont du s’en inspirer sans lui témoigner la moindre reconnaissance puisqu’aujourd’hui la géo-ingéniérie utilise les micro-organismes pour générer des mutations dans une matière réputée « morte » (comme pour la Terra Preta du Brésil qui est une terre qui s’auto génère sans s’appauvrir).
Puis nous avons un Prix Nobel de chimie (en 1987) français : Jean-Marie Lehn qui a défini un nouveau domaine de la chimie : la chimie supramoléculaire qui s’intéresse aux forces intermoléculaires et aux associations de différentes espèces chimiques. Il a élargit ses recherches en englobant la catalyse et les processus de transport supramoléculaires, les attractions intermoléculaires de ce que nous appellerions des : « objets fragiles », comme les micelles, les polymères, ou les argiles…
Et quand on parle de polymères, de géopolymères , nous avons le fameux Professeur Joseph Davidovits qui à fait un travail absolument remarquable, particulièrement sur la pierre en Egypte, même s’il est aussi la proie comme les autres de jalousies ou incompréhensions professionnelles lourdes.(Il suffit de voir les remarques éhontées sur son wikipedia pour en avoir une idée) Il est l’inventeur du concept géopolymère et de la chimie de géopolymérisation. Spécialiste des bétons romains, il a publié des centaines d’articles scientifiques et beaucoup de brevets. Il est spécialiste de la fabrication d’objets en pierre artificielle (vases de pierre dure) par les anciens Égyptiens. Il a fondé l’Institut des sciences appliquées archéologiques (IAPAS) à Miami pour étudier la technologie ancienne. Il a fait de nombreuses expériences dans son Institut des géopolymères (https://www.geopolymer.org/fr/ ) prouvant que l’on peux obtenir une pierre très solide réagglomérée par un mélange versé dans des moules et qui se solidifie : entre autres avec du calcaire désagrégé dans l’eau mélangé à un liant constitué de natron et de chaux.
Même si toutes les pierres des pyramides ne sont pas en bétons reconstitués, d’après mon observation attentive de plus de vingt ans, il fait pour moi aucun doute que beaucoup particulièrement concernant l’extérieur semblent bien être ce que Davidovits avance.

regardez les rangées de base de la pyramide de Chéphren : « pierres molles » à l’origine? photo©AntoineGigal-2017
Alors qu’est ce que sont les géopolymères ? Ce sont des matières minérales obtenues de façon synthétique, des pierres obtenues par procédés chimiques… oui, vous avez bien lu. N’oublions pas que la nature elle-même réalise cela mais sur des cycles de temps très long de plusieurs millions d’années, ce sont en fait des matériaux ré-agglomérés. D’un rocher érodé naturel et affleurant (que ce soit du calcaire ou un autre type de roche bien plus dure), on peut le transformer en pierre très dure en lui redonnant une structure compacte, grâce à un liant. Davidovits nous explique même pourquoi les géologues ne voient rien :

Partie de a stèle d’Irtysen au Musée du Louvre
« Cela tient à la colle géologique qui, bien qu’artificielle, est vue par les géologues soit comme une impureté, donc inutile à étudier, soit comme un liant naturel. Au mieux, les outils d’analyses et les méthodes de travail des géologues prennent le ciment pour un “liant micritique” parfaitement naturel. Un géologue non formé à la chimie des géopolymères affirmera de bonne foi que les pierres sont naturelles. »
Pour l’Egypte le liant est un sel de natron (carbonate de sodium) et nous allons voir cela plus en détails avec les preuves que les Anciens Egyptiens nous ont laissé comme la stèle d’Irtysen que vous pouvez aller voir au Louvre (C 14 au Musée du Louvre).
Les Preuves écrites de l’existence de la pierre molle
La stèle d’Irtysen
La stèle d’Irtysen retrace l’autobiographie du sculpteur Irtysen sous Mentouhotep, XI ème dynastie (2000 av.J.-C.). Il y présente la technique de fabrication de pierre « synthétique » (dite « coulée »). Irtysen se déclare le dépositaire d’un savoir secret sur la « fabrication » de pierres et raconte qu’il utilise un moule pour « fondre » ses statues en pierre ainsi qu’un mélange de matériaux et qui selon ses propres mots : « se solidifiaient dans des moules » et lui permettait ainsi de reproduire n’importe quel objet. Il ajoute même que cette matière en fin de processus ne pouvait ni se diluer dans l’eau, ni brûler. Irtysen était donc sensé travailler avec des liants chimiques mélangés à des minéraux. Le Dr Davidovits dit avoir reproduit le processus en broyant des silicates vitreux qui sont en fait des liants polymères. Le liant de la pierre ré-agglomérée est le résultat d’une géosynthèse (un géopolymère), nous dit-il, qui crée deux minéraux naturels : le calcaire et le feldspathique hydraté.
Mais il n’y a pas que la stèle d’Irtysen, il y a aussi la fresque de Ti de la Vème dynastie (2450 av.J.-C) qui apporte « son eau au moulin ».
La fresque de Ti

Modelage sur colonne en haut à gauche, tombe de Ty, fragment
Cette fresque nous montre des sculpteurs travaillant sur une statue en bois et la confection d’une statue en pierre avec des mélanges dans des vases. Ce qui est génial c’est que cette fresque nous montre bien : la différence entre sculpter une statue ( ici en bois avec les signes hiéroglyphiques décrivant bien le fait de tailler la matière), et le façonnage d’une statue en pierre « synthétique » (avec les hiéroglyphes : « fait de la main d’homme » et l’action de « synthétiser ») et le mélange de produits chimiques pour façonner cette statue dans des vases. Nous allons plus loin parler en détail des formules possibles. Pour en voir davantage sur la tombe de Ti : lisez mon article : https://gigalinsights.com/2016/09/12/avec-ti-le-maitre-des-paroles-et-formules-secretes-par-gigal/?lang=fr Ensuite nous avons la fameuse stèle dite de la Famine.
La stèle de la Famine
Cette inscription sur un rocher sur l’île de Séhel près d’Eléphantine contient 650 hiéroglyphes désignant soit des roches et des minéraux, soit leurs procédés de transformation. Elle met en scène le pharaon Djoser, le dieu Khnoum et l’architecte du roi: Imhotep. Or dans la colonne 12 du texte sur la stèle on peut lire : « Avec ces produits ils ont bâti… » Notez qu’on ne parle pas de types de pierres mais de produits. Ensuite colonnes 18 à 20 Khnoum donnent à Djoser les produits nécessaires à la construction des monuments sacrés et ce sont tous des minéraux ! Dans cette liste aucune mention de pierres dures ou compactes comme le calcaire, le grès ou le granit. Mais comme on ne peut construire un temple ou une pyramide avec de simples minéraux comme le souligne le Dr Davidovits, pour lui, il s’agit bien : d’une liste de minéraux servant à créer un liant qui donnera la pierre ré-agglomérée.

stèle de la famine photo©AntoineGigal2017
Il est temps de vous parler du procédé : Les secrets de la pierre molle ou plutôt ré-agglomérée !
Les analyses du géochimiste allemand D.D.Klemm comme le cite le dr Davidovits démontrent que 97 à 100% des blocs de la grande pyramide proviennent de la couche tendre et argileuse située dans l’Oued ( wadi ) en contrebas du plateau de Giza. Or même le pourtant « classique » égyptologue M.Lehner admet que les égyptiens ont utilisés comme pierre de taille un calcaire friable inutilisable ! Il s’avère, même si cela parait incroyable : que les anciens égyptiens n’ont pas utilisé le calcaire dur pourtant proche des pyramides, celui bien plus indiqué pour faire des pierres de taille ! (sauf dans des rares cas pour des restaurations par la suite).
Le géologue L.Gauri démontre d’ailleurs que ce calcaire fragile contenant de l’argile kaolinite, se dissout à l’eau, exactement comme le corps du sphinx l’a démontré, alors que sa tête à résisté à des milliers d’années d’érosion car elle a été sculptée, elle, dans la couche dure géologique. On n’a donc même pas besoin de broyer ce calcaire fragile car il forme une boue calcaire pendant les inondations du Nil : il n’ y plus qu’ à la ramasser ! On ajoute alors les minéraux réactifs dans cette boue : le silicate hydraté de cuivre et d‘alumine ( que Khéops exploitait dans le Sinaï en abondance), le natron égyptien qui est un carbonate de soude ( exploité alors dans le wadi Natrum) et de la chaux provenant des cendres de bois et de plantes.
La formule des secrets de la pierre molle
Ainsi on verse la boue dans des paniers puis on la reverse, en la tassant, dans des moules en bois ou briques crue directement sur l’emplacement de la construction. Puis cette boue avec ses minéraux se durcie... Ce calcaire ré-aggloméré par réaction géochimique durcit naturellement. Il a été calculé que les blocs de pierre sont constitués de 90% à 95% de calcaire avec agrégats de coquillages fossiles et 5 à 10% de ce liant, ce ciment dit « géopolymérique » à base d’alumine-silicates. Ce liant de pierre ré-agglomérée est donc le résultat d’une géosynthèse qui crée d’ailleurs deux minéraux naturels le feldspathique hydraté et le calcaire ce qui a trompé beaucoup de géologues qui n’y ont vu que du feu !
Pour résumé voici la formule complète du » secret de la pierre molle » :
- On dilue dans l’eau du calcaire contenant de l’argile kaolinite
- On verse dans ce liquide du natron, c’est à dire du carbonate de sodium
- On y verse de la chaux éteinte de cendres de plantes et bois. A ce stade du natron + la chaux = Sodium Hydroxyde
- On obtient une soude caustique catalysant l’argile
- On obtient alors du calcite + de l’hydrosodalite : on rajoute alors du sel carnallite c’est à dire du chlorure de magnésium. On obtient alors une pâte de ciment.
- On rajoute des fragments de coquilles fossiles, des gravats et du limon nilotique : on a obtenu un béton de calcaire en pâte molle que l’on verse dans des moules en bois ou huilés par exemple.
- Le soleil sèche le tout très vite et on obtient des blocs de calcaire reconstitués très très solides. Le tour est joué !
Photo©AntoineGigal-2017
Et ce qui semble extraordinaire c’est que chaque type de pierre y compris la plus dure comme le gneiss anorthositique aurait son liant et permettrait de faire des géopolymères en granit, grès,etc… Et aujourd’hui des dizaines de textes scientifiques l’attestent! Encore combien de temps certains nieront une connaissance certaine des sciences chimiques aux anciens égyptiens ?!!
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Antoine Gigal
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Bibliographie: mafkat/mefkat: https://books.google.fr/books?id=wIFo7L_zO8AC&pg=PA229&lpg=PA229&dq=mafkat&source=bl&ots=Fm3wsFbRc2&sig=xzTI92kV8dzUrFxaIcjCeZUNmeo&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwiI14uup8zUAhXDVRQKHWEzCEoQ6AEIZjAO#v=onepage&q=mafkat&f=false Mefkat: Antoine Gigal : http://www.gigalresearch.com/publications-abu-bello.php Kervran Corentin Louis, note finale de Olivier Costa de Beauregard, Preuves en Biologie de Transmutations à Faible Énergie, Maloine, Paris, 1975, 312 p. (ISBN 2-224-00178-9) Kervran Corentin Louis: Preuves en Géologie et Physique de Transmutations à faible Énergie, Librairie Maloine S.A., Paris, 1973. Texte de la stèle d'Irtysen: Translitération : http://projetrosette.info/page.php?Id=799&TextId=1 Davidovits, Joseph (1983). Alchemy and the Pyramids. Saint Quentin, France: Geopolymer Institute. Davidovits, Joseph (2009). Why the Pharaohs Built the Pyramids with Fake Stones. Saint Quentin, France: Geopolymer Institute. Institut des géopolymères de Davidovits: https://www.geopolymer.org/fr/archeologie/pyramides/ Barsoum M.W., Ganguly A. and Hug G., J. Am. Ceram: Microstructural Evidence of Reconstituted Limestone Blocks in the Great Pyramids of Egypt, Soc. 89[12], 3788-3796, 2006. Kenneth J. D. MacKenzie, M. E. Smith, A. Wong, J. V. Hanna, B. Barryand M. W. Barsoum: Were the casing stones of Senefru’s Bent Pyramid in Dahshour cast or carved? Multinuclear NMR evidence, Mater. Lett., 2011, 65, 350. D.D.Klemm & D.D. Schneider: Time and Strata bound Ore deposits, 1977
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12 comments
superbe enquête et analyse sur les pierres molles.
alors comment retrouver ce liant et refaire????
cela ferait déjà faire un grand bon
Gigal, j’admets tout à fait que les égyptiens connaissaient la formulation des géo polymère et savaient s’en servir de façon concrète.
Je n’arrive cependant pas à comprendre comment Klemm ou Davidovits peuvent prétendre que 97 à 100% des blocs dans la pyramide sont en géo polymère alors que tout au plus les blocs de la périphérie sont accessibles, ce qui ne représente qu’une peau qui fait 3% du volume au maximum. cela me paraît suspect en terme de méthodologie.
J’ai une problème avec cette fameuse pierre très friable du fameux wadi en contre bas du plateau de Gizeh, vous qui êtes souvent passé par là, avez vous vu des traces d’exploitation de carrières, si les 3 pyramides avaient été faites ainsi, c’est plus de 5 millions de M3 qui auraient été extraits de ce lieu, ça doit laisser des traces visibles.
Quand au procédé de dissolution de cette pierre friable par l’eau lors de la crue du Nil, je trouve ça douteux, la crue ne dure que quelques jours à son maximum, il fallait donc faire une retenue qui pouvait contenir au minimum la production moyenne de l’année soit environ 100 000 M3, par exemple un réservoir de 1 KM de long 50 m de large et 2 m de profondeur, ça doit laisser des traces aussi.
Mais ça ne suffit pas, au niveau de Gizeh l’évaporation naturelle est de l’ordre de 2 m d’eau par an, il fallait donc pomper pour maintenir le niveau, mais cela aurait pu aller de pair avec le fameux port de Gizeh dont il fallait aussi maintenir le niveau.
ça fait quand même beaucoup de questions au sujet des quelles je n’ai pas trouvé de publications donnant des réponses.
Qu’en est-il sur le terrain? avez vous vu quelque chose de particulier?
A titre de vérification de cohérence, j’ai fait le calcul du personnel qu’il aurait fallu mettre en place rien que pour transporter le mélange qui se fait au pied du plateau, 100 m plus bas que le centre de gravité de la pyramide.
En admettant que le mélange contienne 10% d’eau qui par la suite s’évaporera.
En admettant qu’un porteur puisse être chargé de 50 Kg de mélange et faire dans la journée un dénivelé de 1000 m
Chaque porteur pourra monter 500 KG de mélange par jour, qui donnera 450 Kg de pierre soit 180 l de volume de pyramide.
Pour obtenir ainsi 1 M3 de pyramide par jour il aurait fallu 5.5 porteurs.
Le rythme à tenir pour faire la pyramide en 20 ans est de l’ordre de 4 à 500 M3/jour soit 2200 à 2800 porteurs.
Il faut ajouter, ceux qui extraient la roche « friable », ceux qui font le mélange, ceux qui font les moules et ceux qui les remplissent…
Marck Lehner a évalué la population ouvrière de la ville des travailleurs à 2000.
ça ne passe pas, c’est évident!
D’autant plus que cette méthode n’exonère pas les constructeurs de la tâche d’élever les blocs du parement, le journal de Merer nous renseigne sur le fait que ces blocs étaient bien taillés (ou moulés) à Turah puis transportés et ceux en granite très lourds de la chambre haute, dont ceux du toit qui pouvaient atteindre 65 t.
Conclusion personnelle: 100% du remplissage en géo polymère ne me paraît pas crédible.
c’est le seul point sur lequel je ne suis pas d’accord avec Davidovits : pour moi il n’y pas plus de 35% de pierres géopolymères sur Kheops. Quant à lehner attention à ses assertions surtout que évaluer une population ouvrière sans avoir excaver de l’autre coté est super hasardeux , sans compter les datations.
Très interessant,cependant je me pose tout de même encore la question de comment transporter de tels poids,comment les assembler et puis où ont disparus tous les outils servant à cette géopolymérisation et à la mise en place des pierres…et vu la difference de masse entre chaque pierre ; y’avait il un moule different pour chaque pierre et si oui pourquoi…
Tant de questions restent encore…
Ne pas oublier qu’il s’agit de verser un mélange liquide dans de simples contours en bois qu’on enlève une fois la solidification effective ou dans des moules retirables….les outils sont extrémements simples et existent. Et bien sûr il y a toute une science derrière concernant les masses, les tensions etc…comme le font remarquer les textes des liens dans mon article….
Antoine Gigal: passionnee et passionnante, cartesienne et intuitive, douce et flamboyante, savante et spontanee! Vous avez reussi un rare tour de force. Je vous ai decouverte il y a quelque temps sur Meta TV. Continuez vos recherches. J’aimerais aller un jour faire un tour en Egypte avec vos lumieres. Joyeux Noel et Bonne Annee 2018! A bientot, je reve de vous rencontrer.
Merci! Ecrivez moi sur FB : su la page Gigal ou sur mon compte Antoine Gigal, ou sur Messenger!
Il est possible de me voir en France de temps en temps. Très bonnes fêtes ! Gigal
Je ressentais bien comme vous, mais sans toutes vos études, que ces constructions n’avaient rien à voir avec ce que l’on nous avait appris. Je travail depuis toujours de mes mains et aussi de mon cerveau, mon père était architecte, peut-être un message de sa part, parti très tôt. On ne saura jamais tout, mais au moins on s’approche du temps où rien ne ressemblait à notre époque, ni le matériel ni le spirituel, mais on retombe toujours sur les mêmes bases, celles du créateur, si on nous cache la vérité ce n’est qu’une question de pouvoir. Merci pour nous avoir légué un partie de votre savoir, une graine qui pourra germer encore longtemps
Merci Alain votre témoignage me touche beaucoup
Eh oui certains sont toujours en retard et même sur le passé merci pour votre esprit brillant de synthèse et toutes vos connaissances que vous partagez toujours si généreusement!
Oui vraiment vos articles sont exceptionnels, un vrai plaisir de lecture tout est pensé …merci!
Génial Gigal toujours !! tout est dit et documenté , il est impossible de ne pas savoir !